- CONCEPCIÓN
- CONCEPCIÓNCONCEPCIÓNVille du Chili, située au niveau du 37e degré de latitude sud, Concepción avait, en 1992, une population estimée à 330 000 habitants. Fondée au début de la période coloniale, en 1550, à l’embouchure du fleuve Bió-Bió dont la navigabilité a été mise à profit jusqu’au XIXe siècle, et à proximité des eaux calmes de la baie de Talcahuano, Concepción joue de bonne heure un rôle administratif et militaire important, notamment pour surveiller la «frontière», où la résistance araucane était vive.Au XIXe siècle, Talcahuano devient le port d’exportation des produits agricoles (essentiellement du blé) tirés de la colonisation systématique de la zone araucane, tandis que s’effectue à Lota (située sur la baie d’Arauco) la mise en valeur du seul gisement houiller chilien, d’où l’on extrait annuellement environ 1 300 000 tonnes, soit 90 p. 100 de la production nationale. 10 p. 100 du potentiel industriel chilien (industries textiles et sidérurgiques) sont implantés dans les différents noyaux de cette vaste région urbaine littorale, dont la population croît très vite. Mais l’expansion industrielle se heurte à des difficultés considérables: si quelques industries transforment des matières premières locales (denrées agricoles, pins de reboisement, sables et argiles), la laine et le pétrole sont acheminés depuis la province de Magellan et Antarctique chilienne; le minerai de fer et le fondant calcaire utilisés par la sidérurgie de Huachipato depuis 1950 arrivent également par bateau, tandis que le coton nécessaire aux nombreux établissements textiles doit être importé.Ainsi, l’ensemble Concepción-Talcahuano-San Vicente reste peu intégré à l’économie de l’arrière-pays et souffre de sa situation excentrique par rapport au Valle Central (Vallée centrale), axe de circulation intérieure Santiago-Talcahuano-Puerto Montt avec lequel les liaisons terrestres sont défectueuses. Concepción demeure un centre régional incontesté, mais elle n’a pas suscité d’intégration de l’économie rurale du Valle Central et de l’activité industrielle du littoral qui restent plus juxtaposées que complémentaires.
Encyclopédie Universelle. 2012.
